8 conseils pour commencer à épargner puis à investir

Je ne souhaite pas vous détailler les points positifs et négatifs de chaque secteur dans lequel vous pourriez investir car, d’une part, les journaux spécialisés le feront bien mieux que moi et, d’autre part, il y a autant de conseils à donner que de situations particulières. Vous comprendrez facilement qu’un jeune étudiant célibataire dans un studio de centre-ville n’aura pas les mêmes objectifs qu’une working girl, mère de 3 enfants, résidant dans une somptueuse villa. Aussi ai-je voulu aborder les grands principes de la gestion des finances personnelles à travers les 8 points suivants.

1. Celui qui se connait est seul maître de soi( ROnsard)

ou Connais-toi toi-même. C’est pour moi la première règle à suivre. Vous êtes un hyper-stressé à tendance insomniaque au moindre imprévu ? Il faudra certainement éviter les placements à risque. Vous vous savez dépensier ? Le point suivant s’adresse précisément à vous.

2. Ne mettons pas la charrue avant les boeufs…

Avant même de songer à investir (chercher à tirer un bénéfice d’une somme d’argent) il faut se mettre en position d’épargner (mettre de l’argent de côté). Il vous faudra donc adopter de bonnes habitudes concernant la gestion de votre budget. Pour se faire, il faut analyser vos dépenses et leur bien-fondé pour équilibrer entrées et sorties d’argent. Votre forfait mobile est-il toujours en adéquation avec vos besoins ? Avez-vous songé à renégocier certains contrats (assurances, prêts, etc.) ? … Méfiez-vous, par ailleurs, de tous ces abonnements qui, parce qu’ils sont mensuels, paraissent indolores et calculez-en le coût à l’année. Vous serez édifiés.

3. La curiosité est un vilain Défaut

Je vais prendre le contre-pied de ce proverbe car pour placer judicieusement ses économies, il faut, en effet, être curieux. Faites-vous votre propre culture financière ! Qui peut décemment affirmer avoir tout compris au jargon que lui déversait son conseiller financier lors de son premier rendez-vous dans une banque ?
Il existe des revues spécialisées qui permettent au moins de vulgariser certaines notions. Il y a aussi des blogs traitant des finances personnelles, comme ceux que vous lirez dans ce carnaval d’articles. Les blogs offrent l’immense avantage de permettre à leurs lecteurs de réagir aux articles en posant des questions ou en participant aux discussions. Souvent les commentaires qui accompagnent les articles leur donnent d’ailleurs une plus-value non négligeable. Pensez donc à les lire, vous y trouverez souvent des conseils avertis.

4. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs

… ou Doutez de tout et surtout de ce que je vais vous dire (Bouddha). Comme nous l’avons évoqué dans le point précédent, ne vous fiez qu’aux conclusions que vous aurez tirées vous-même de tout ce que vous aurez entendu, lu ou vu. Quoi de plus destructeur pour son propre orgueil que de s’en vouloir d’avoir écouté son conseiller financier (alias le commercial) en souscrivant tel ou tel contrat avec un rendement qui s’avère au final médiocre ? Vous en voudrez à votre interlocuteur mais ne progresserez pas. En revanche, si vos propres recherches vous avaient amené à choisir ce même contrat, vous auriez pu tirer un enseignement de votre erreur. Ce qui ne tue pas vous rendra plus fort …

En tout état de cause, ne signez jamais rien, aussi sympathique soit votre interlocuteur, si vous n’avez pas la totale certitude d’avoir tout compris. Au royaume des aveugles les borgnes sont rois…

5. Déshabiller Pierre pour habiller Paul…

… ou Ne mettez pas tous vos oeufs dans le même panier. En d’autres termes, diversifiez vos placements. Vous avez trouvé un contrat formidable d’assurance-vie ? Ne misez-pas tout sur ce seul contrat car vous ne maîtrisez en rien le rendement de l’année suivante. De la même manière que sur un portefeuille d’actions on vous conseillera de diversifier les secteurs d’investissement, les zones géographiques, c’est ici le même principe. Un peu d’immobilier, un peu d’assurances-vie, un peu de bourse, … ne feront que lisser le risque d’un effondrement éventuel de l’un ou l’autre.

6. Il ne faut pas dire: « Fontaine je ne boirai pas de ton eau »

Lorsque vous ne connaissez-pas un domaine, ne vous fermez pas la porte. Peut-être aujourd’hui la bourse vous fait-elle trop peur ou vous semble-t-elle réservée à des initiés ? Il faut envisager que dans quelques mois ou dans quelques années vous puissiez vous y intéresser car L’occasion aura fait le larron.

7. Un riens vaut mieux que deux tu l’auras

…ou Le mieux est l’ennemi du bien. De votre aversion pour le risque dépendra votre prudence même si je pense qu’il est plus sage, pour commencer à investir, d’être circonspect dans ses placements. Il est psychologiquement plus facile d’accepter un faible gain qu’une perte.

Le corollaire de ces proverbes pourrait être Ventre affamé n’a point d’oreilles. Un novice dans le domaine peut vite se brûler les ailes à vouloir gagner trop, trop vite.

8.Rien ne sert de courir, il faut partir à point

… ou Petit à petit l’oiseau fait son nid. Grâce à la magie des intérêts dits « composés », il vaut mieux de petites sommes épargnées fréquemment que de grosses sommes épargnées sporadiquement. Une simple comparaison vous permettra de vérifier cela. Prenons deux cas de figure dans lesquels l’épargne totale est de 12 000€, placée à un taux de 4% :

1er cas : j’épargne 50€/mois de mes 30 ans à mes 50 ans (soit durant 20 ans)
2ème cas : j’épargne 100€/mois de mes 40 ans à mes 50 ans (soit durant 10 ans)

J’obtiendrai à mes 50 ans :

environ 18 000€ dans le premier cas
environ 14 000€ dans le second cas

Soit un différentiel de quasiment 30% ! De plus, l’épargne mensuelle de 50€ est plus indolore que celle de 100€ … Alors qu’attendez-vous pour épargner, même peu ? Les petits ruisseaux font les grandes rivières …

9.Pour conclure

Lorsque j’ai commencé à me plonger dans le domaine des finances personnelles, j’ai commencé par me documenter. J’ai souvent souri à la lecture de conseils de ce type car ils donnent le sentiment qu’on enfonce des portes ouvertes. La difficulté est cependant de mettre en application ces conseils. Ce n’est finalement rien d’autre qu’une habitude à prendre.

Je terminerai en adaptant, pour l’occasion, une formule de sagesse chère à Harpagon : Il faut épargner pour vivre, et non pas vivre pour épargner.

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