Assurance-vie : Conseils en finance pour les particuliers

L’assurance-vie est pour de nombreuses personnes le produit financier à privilégier, notamment pour ceux qui payent l’impôt sur le revenu. C’est un produit simple, fiscalement intéressant, et surtout il permet de facilement diversifier ses investissements.

Présentation

Il existe de nombreux sites présentant l’assurance-vie et cette section n’est pas destinée à présenter tous les aspects de ce produit financier mais seulement de vous donner les conseils que vous ne trouverez pas ailleurs.

Cependant, pour être très succinct et afin de présenter un minimum l’assurance-vie, il faut savoir que l’assurance-vie porte très mal son nom car il s’agit ni plus ni moins qu’un placement financier destiné plutôt pour du long terme (si possible plus de 8 ans), qui bénéficie d’une fiscalité améliorée comparé à d’autres placements classiques et qui permet d’investir dans des actifs très variés grâce à ce qu’on appelle des unités de comptes.

Il y a en gros 3 types d’unités de comptes:

  • des fonds monétaires (les moins risqués)
  • des fonds obligataires
  • des fonds actions

Il existe aussi certaines assurances-vie permettant de placer son argent dans des unités de compte lié à l’immobilier, des SCPI notamment.

Choix du courtier

Pour choisir le courtier chez lequel on ouvrira son assurance-vie, trois facteurs importants doivent être pris en compte:

  • le montant des frais de gestion et d’arbitrage
  • la rentabilité du fond monétaire de base
  • la qualité et le nombre des unités de comptes disponibles ainsi que leurs frais

Ces informations sont disponibles partout et vous trouverez sur internet des sites classant les différents courtiers selon ces critères. Mais il faut savoir que les meilleurs courtiers sont ceux des assureurs travaillant pour les banques en ligne. Pour ma part, j’ai deux assurance-vie, une chez boursorama (Boursorama Vie) et une chez fortuneo (Suravenir)

Par contre, pour une personne très prudente qui souhaite uniquement placer son argent sur un fond monétaire, il est possible de ne regarder que le 2eme critère, c’est à dire le rendement du fond monétaire de base et dans ce cas certains contrats d’assurance-vie plus spécialisés peuvent être choisis.

Pour information, voici un exemple de conseil qu’on peut trouver sur internet:

Choix des unités de compte

Pour choisir ses unités de compte, il faut passer beaucoup de temps à analyser les differents fonds disponibles dans son contrat d’assurance vie.

Les différents types de fonds sont décrits dans le cours de finance, partie OPCVM.

Plus on veut être prudent et plus on investira dans la contrat dit » fond monetaire ». Les contrats fonds monétaires sont des contrats qui rapportent environ 3% par an et qui sont assez peu risqués. Mais attention, contrairement à ce qu’on pourrait nous dire, ils ne sont pas dénués de risques non plus car comme expliqué dans le cours de finance, ils s’agit en général d’obligations d’état dont certaines ne sont pas toujours très bien notées.

Voici une répartition sur les différents types de supports qui pourrait être préconisée:

Répartition supports

Bien sûr, il est possible de fortement varier cette répartition:

  • Les personnes allergiques au risque pourront investir un peu plus sur le fond monétaire, jusqu’à 100% s’ils le désirent. Cependant, dans une optique de placement à long terme , il est déconseillé de faire preuve d’une trop grande prudence et ainsi de placer toute son épargne sur les supports en fond monétaire car le placement est d’une durée de 8 ans donc il y a de fortes chances que les fonds actions superforment le fond monétaire sur cette période.
  • Les fonds actions pays émergents sont souvent assez intéressant car depuis quelques années l’économie dans ces pays superforment largement celle dans les pays occidentaux.
  • Les fonds actions Europe doivent rester les fonds actions les plus représentés dans le portefeuille notamment à cause du risque de change lié à la parité entre l’Euro et les devises étrangères. En effet la valeur des fonds qui ne sont pas européens peuvent très bien fortement chuter si la valeur de l’Euro augmentait d’un coup.
  • Les « Obligations high yield » sont à privilégier par rapport aux obligations classiques qui ne sont pas présent dans cette proposition d’investissement. Il s’agit de fonds basés sur des obligations de société pas très bien notés et qui donc offrent un bon rendement. En effet, les obligations à rendement plus faible (et qui sont donc moins risquées) ne semblent pas forcement intéressantes dans une optique d’investissement à long terme.

Mais, pour éviter de se faire surprendre par un recul généralisé des fonds actions, il est aussi recommandé d’utiliser la technique de l’investissement/desinvestissement progressif au début et à la fin de l’investissement dans l’assurance vie.

Des fonds souvent intéressants

L’assurance-vie permet aussi d’investir des secteurs géographiques ou secteurs d’activités difficilement accessibles pour un particulier: pays émergents, matières premières,…

Un autre avantage de l’assurance-vie est qu’elle permet de placer son argent sur des fonds (OPCVM) souvent très intéressants en terme de rentabilité, bien plus que pourraient nous offrir les livrets proposés par les banques ou même qu’un investissement direct en actions.

Ainsi, même les fonds monétaires, qui sont le plus souvent garantis, offrent des rendements assez généreux compte tenu du risque encouru.

Concernant les autres fonds, plus risqués, ils ne sont pas en reste . En effet, beaucoup de gérants de fonds travaillent avec les assureurs pour faire partie de la liste des fonds proposés par l’assurance-vie. Et d’ailleurs, ils veulent tellement faire partie de l’offre qu’en général les frais de gestions sont réduits et qu’ils proposent leur meilleurs fonds!

Pour comprendre ce qu’est un bon fond et comment le sélectionner, rendez-vous sur la page dédié à ce sujet.

Le choix des fonds et de l’assureur

Pour obtenir une rentabilité maximale de son assurance-vie, il faut donc opter pour les meilleurs fonds tout en faisant en sorte que les fonds choisi soient le plus décorrélés possibles.

Pour cela, je vous recommande vivement, comme cela a déjà été présenté sur le site de choix des OPCVM de vous rendre sur le site Quantalys et rechercher votre assurance vie sur le site. Cela vous permettra de tout savoir sur une assurance-vie en particulier (frais, nature du ou des fonds monetaires, types de fonds,…)

Par exemple, pour l’assurance-vie Suravenir de Fortuneo, vous obtiendrez la page suivante:

Grace à toutes ces informations, vous pourrez facilement étudier chaque fond qui compose les unités de comptes de votre assurance-vie et ainsi détecter ceux qui vous semblent les meilleurs grace à la technique présentée dans le chapitre sur le choix des OPCVM.

Profiter de l’abattement fiscal de sortie et éviter 7.5% de taxe

Voici une astuce basée sur les trois principes suivant:

  • Les assurances-vie bénéficient d’un abattement fiscal annuel lors d’un rachat partiel qui est de 4600€ pour une personne seule ou 9200€ pour un couple.
  • Après huit ans, il est toujours possible de réalimenter son assurance-vie, même après un rachat partiel.
  • Quasiment tous les contrats d’assurance vie internet offrent des frais d’entrée-sortie gratuits.

Et donc, il est possible de profiter tous les ans de l’abattement fiscal et ainsi ne plus du tout payer la taxe à 7.5% (mais vous continuez de payer la CSG-CRDS). Pour cela, lorsque votre assurance-vie a huit ans, il faut retirer tous les ans une part de l’assurance-vie qui vous fera passer sous l’abattement fiscal mais réinvestir ce même argent quelques jours plus tard sur le même contrat d’assurance-vie.

Prenons l’exemple d’un couple détenant une assurance vie de 145 000€ dont 45 000€ de plus-values. En cas de sortie totale, l’impôt à payer sera de 7.5% x (45 000€ – 9200€) = 2 685€.

En procédant à des retraits partiels/réinvestissement indiqués ci-dessous, au bout de 4 ans, la plus value de votre assurance-vie sera complètement effacée (elle passera sous le montant de l’abattement fiscal de 9 200€):

Ainsi en cas de sortie totale, vous ne payerez plus d’impôts. L’économie réalisée est donc importante et peut l’être beaucoup plus si votre plus-value l’est aussi!

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