Dans le monde du web 2.0, l’acheteur peut devenir l’acteur de sa recherche immobilière. Le web 2.0 favorise le partage des connaissances et la transparence des échanges, ce qui bouleverse les relations entre les vendeurs et les acheteurs, et peut affaiblir le rôle de l’agent immobilier. En conséquence, les transactions directes de particulier à particulier vont encore se multiplier.
Comment le web 2.0 devient-il une opportunité pour les agents immobiliers ?
Internet : une source d’informations pour les agents immobiliers
Gérer une transaction immobilière demande de plus en plus de connaissances. Les réglementations évoluent en permanence : techniques, énergétiques, fiscales… Les agents immobiliers doivent se tenir informés de ces évolutions. Ceci étant, elles ouvrent une opportunité importante pour se repositionner dans un contexte difficile et évolutif.
Les annonces interactives, la géolocalisation, les réseaux sociaux et les relations en temps réels portent les utilisateurs vers le collaboratif, où la rétention d’information n’est plus une force mais une dévalorisation. Sur Twitter, de nombreux acteurs de l’immobilier sont actifs, et diffusent des informations en temps réel concernant leur métier. L’information est donc partagée et plus aisément accessible à tous.
Les blogs, et celui de l’Immobilier 2.0 en premier lieu, permettent aux professionnels de l’immobilier de partager, d’apporter leur expertise à leurs prospects et clients.
Parce que « nul ne sait seul ce que nous savons tous ensemble » (Euripide)
Le web 2.0 met fin aux frontières géographiques entre les collaborateurs : le travail peut se faire à distance, les échanges se font par messages, par tweets, etc. Le travail collaboratif permet l’implication de tous les intervenants d’un projet de transaction, et va non seulement améliorer la qualité des dossiers au niveau technique et financier, mais également faciliter les dossiers de financement avec des informations fiables sur notamment les travaux à réaliser. Finies les estimations de travaux fantaisistes, les entreprises participeront à ces échanges collaboratifs.
Ces évolutions s’accélèrent, d’autant plus, que les règlementations thermiques prévues dans la loi Duflot vont entrainer des dossiers de travaux et financiers qui seront de plus en plus pris en compte lors des transactions et du montage du dossier de financement pour les garanties bancaires. La qualité et le sérieux des dossiers de financement vont devenir déterminants dans les prises de garanties bancaires.
De plus, le web 2.0 génère de nombreuses données sur les biens à vendre ou vendus, et sur les utilisateurs, ces derniers communiquant souvent certaines de ces données de leur plein gré (comme leur profession sur Facebook, ou leur parcours scolaire sur les réseaux professionnels). La capitalisation de ces données à forte valeur ajoutée peut être une richesse pour les agents immobiliers, qui peuvent ensuite les traiter pour des analyses statistiques et comparatives sur un secteur géographique. Ces informations mises en forme faciliteront les négociations et valoriseront les dossiers de financements.
Ces données vont trouver rapidement une grande importance avec maintenant le fisc qui donne accès à son fichier pour aider les contribuables à estimer la valeur vénale de leurs biens immobiliers. Les données fiscales seront-elles en cohérence avec les réalités du marché ?
Un outil pour redorer l’image ternie des agents immobiliers
Le travail collaboratif va transformer en profondeur une profession qui a eu son image écornée par des pratiques souvent contestables et avec trop souvent des agents, peu scrupuleux, sans véritable valeur ajoutée.
Les nouveaux applicatifs 2.0 valorisent une profession dans un contexte morose. Les profils Viadeo et Linkedin d’agents immobiliers fleurissent, et sont un moyen de mettre en avant leur image et d’agrandir leur cercle de relations. Des réseaux sociaux spécialisés émergent, c’est notamment le cas de duxeo, qui prépare un réseau social et collaboratif dédié à l’immobilier, sur lequel des Community Managers spécialisés dans des domaines ou des zones géographiques établiront des liens entre les acteurs de l’immobilier.
Le web 2.0 donne donc également naissance à de nouveaux métiers.
Les Community Managers contribueront aux échanges. Ce nouveau métier prend naissance dans ce contexte, et représente une opportunité pour les profils dotés de compétences rédactionnelles, relationnelles et d’une connaissance de l’immobilier. Ces experts serviront non seulement les clients finaux et les professionnels de l’immobilier, mais aussi tous les autres métiers impliqués dans l’évolution de l’habitat. Les Community Managers permettront de valoriser toutes une profession (qui ne peuvent pas raisonnablement se valoriser eux-mêmes), et leur apporteront de nouveaux biens qualifiés à vendre ou à louer : ils travailleront donc main dans la main avec les agents immobiliers et les autres professionnels, et seront leurs représentants virtuels sur la toile.
Internet bouleverse depuis des années les habitudes, le web 2.0 n’est donc une menace pour les agents immobiliers que si ces derniers n’en tiennent pas compte dans leur métier. S’ouvrir aux réseaux sociaux ainsi qu’aux différents outils du web collaboratif d’aujourd’hui, et les maîtriser, est une clé de la réussite de demain. Pour cela, une formation à l’utilisation optimale de ces outils pour les agents immobiliers et les futurs Community Managers est sans aucun doute la solution.